Les friches portuaires à Nantes et à Bordeaux
CONCLUSION
L'étude des friches portuaires et des phénomènes qu'elles engendrent a permis de souligner leur rôle et leur importance. Elles ne sont pas que des équipements obsolètes ou des ruines, elles représentent aussi des "espaces-clés" de transition entre le port et la ville, la passé et l'avenir, la ville et le fleuve.
Face aux phénomènes de délaissement et de dégradation, le mécanisme de réaménagement se met peu à peu en place, les acteurs commencent à réagir et à se rendre compte des avantages qu'ils peuvent en tirer. La caractère stratégique des friches permet une réflexion élargie qui englobe et engage l'avenir des organismes urbains et portuaires dans leur ensemble. Tous les deux veulent, par le biais du réaménagement, se donner une nouvelle dimension. Cette volonté peut parfois être nuisible et il faut veiller à éviter des comportements excessifs, trop rapides et irréversibles. Cette étude insiste sur le fait que les espaces en friche dictent en grande partie le réaménagement et si leurs caractéristiques ne sont pas prises en compte, les interventions risquent fort d'aboutir à des erreurs ou à une disparition de leur richesse intrinsèque.
Pour Nantes et Bordeaux, la réflexion est en cours et semble encore longue. Les réalisations sont insuffisantes. Les acteurs n'ont pas retrouvé de véritable contrôle sur ces espaces. Ils doivent faire face à un mécanisme qui est difficile à contrôler. A Nantes, des prochaines réalisations pourraient déboucher sur une réappropriation progressive, mais une refonte totale sera longue. Le Port Autonome entend conserver ses activités sur Nantes, ce qui peut représenter une composante importante du redéveloppement. A Bordeaux, la situation semble plus compliquée. Les espaces en question sont beaucoup plus importants et mis à l'écart du tissu urbain. Leur réappropriation nécessite une redéfinition quasi-complète de la ville. Le Port est moins important et outre l'activité de croisières, il semble peu enclin à animer les espaces délaissés.
La prise en compte des friches et leur réaménagement posent la question de la future nature de l'interface ville / port. Les réalisations peuvent-elles, à terme, constituer un système socio-économique identifiable, cohérent prenant la place du système urbano-portuaire disparu ?
Les friches portuaires soulignent la nécessité de repenser les relations entre la ville et le port, et de créer de nouvelles formes compatibles avec les conditions technologiques et économiques actuelles, les exigences et les ambitions de chacun. Le réaménagement peut donner lieu à la mise en place d'une nouvelle interpénétration ville/port. Le statut assez flou des friches est intéressant. La conservation sur ces espaces d'une certaine ambiguïté entre ville et port permettrait de souligner leur richesse et de servir les intérêts de chacun. Mais pour cela, la division fonctionnelle et institutionnelle actuelle représente un frein à la constitution de partenariats. A travers cette question, on peut souligner un des aspects de l'inadaptation du statut des Ports Autonomes en France, qui place souvent le port en décalage face aux nécessités présentes.
Le sujet du réaménagement des friches portuaires a déjà donné lieu à de nombreuses recherches et les connaissances sur le sujet sont de plus en plus accrues. Aujourd'hui, les villes portuaires françaises accusent un certain retard dans la gestion de ces problèmes. Cette étude a pour objectif de présenter la situation et de mettre au clair les différents phénomènes afin de permettre un certain recul par rapport à l'intervention en elle-même. A Nantes et à Bordeaux, l'absence de réaménagement doit être prise comme un avantage pour étoffer la réflexion, prendre en compte tous les éléments et ainsi éviter les erreurs.
Face aux phénomènes de délaissement et de dégradation, le mécanisme de réaménagement se met peu à peu en place, les acteurs commencent à réagir et à se rendre compte des avantages qu'ils peuvent en tirer. La caractère stratégique des friches permet une réflexion élargie qui englobe et engage l'avenir des organismes urbains et portuaires dans leur ensemble. Tous les deux veulent, par le biais du réaménagement, se donner une nouvelle dimension. Cette volonté peut parfois être nuisible et il faut veiller à éviter des comportements excessifs, trop rapides et irréversibles. Cette étude insiste sur le fait que les espaces en friche dictent en grande partie le réaménagement et si leurs caractéristiques ne sont pas prises en compte, les interventions risquent fort d'aboutir à des erreurs ou à une disparition de leur richesse intrinsèque.
Pour Nantes et Bordeaux, la réflexion est en cours et semble encore longue. Les réalisations sont insuffisantes. Les acteurs n'ont pas retrouvé de véritable contrôle sur ces espaces. Ils doivent faire face à un mécanisme qui est difficile à contrôler. A Nantes, des prochaines réalisations pourraient déboucher sur une réappropriation progressive, mais une refonte totale sera longue. Le Port Autonome entend conserver ses activités sur Nantes, ce qui peut représenter une composante importante du redéveloppement. A Bordeaux, la situation semble plus compliquée. Les espaces en question sont beaucoup plus importants et mis à l'écart du tissu urbain. Leur réappropriation nécessite une redéfinition quasi-complète de la ville. Le Port est moins important et outre l'activité de croisières, il semble peu enclin à animer les espaces délaissés.
La prise en compte des friches et leur réaménagement posent la question de la future nature de l'interface ville / port. Les réalisations peuvent-elles, à terme, constituer un système socio-économique identifiable, cohérent prenant la place du système urbano-portuaire disparu ?
Les friches portuaires soulignent la nécessité de repenser les relations entre la ville et le port, et de créer de nouvelles formes compatibles avec les conditions technologiques et économiques actuelles, les exigences et les ambitions de chacun. Le réaménagement peut donner lieu à la mise en place d'une nouvelle interpénétration ville/port. Le statut assez flou des friches est intéressant. La conservation sur ces espaces d'une certaine ambiguïté entre ville et port permettrait de souligner leur richesse et de servir les intérêts de chacun. Mais pour cela, la division fonctionnelle et institutionnelle actuelle représente un frein à la constitution de partenariats. A travers cette question, on peut souligner un des aspects de l'inadaptation du statut des Ports Autonomes en France, qui place souvent le port en décalage face aux nécessités présentes.
Le sujet du réaménagement des friches portuaires a déjà donné lieu à de nombreuses recherches et les connaissances sur le sujet sont de plus en plus accrues. Aujourd'hui, les villes portuaires françaises accusent un certain retard dans la gestion de ces problèmes. Cette étude a pour objectif de présenter la situation et de mettre au clair les différents phénomènes afin de permettre un certain recul par rapport à l'intervention en elle-même. A Nantes et à Bordeaux, l'absence de réaménagement doit être prise comme un avantage pour étoffer la réflexion, prendre en compte tous les éléments et ainsi éviter les erreurs.