L'interface ville/port : espace-système en mutation. L'exemple de Nantes.
CONCLUSION
A Nantes, le processus de réaménagement semble sérieusement enclenché, mais contrairement à ce que certains semblent penser, tout n'est pas "joué" et l'avenir semble au contraire plus que jamais ouvert. Cette étude a voulu appréhender les mutations spatiales sous un certain angle pour tenter d'enrichir les bases de la réflexion. L'analyse de cet espace apparaît en effet relative et subjective. Dans un contexte monofonctionnel, l'approche se serait basée sur une logique de délaissement et de recomposition spatiale (logique de friches), mais le contexte nécessitant aujourd'hui une certaine vision globale et multiple, les mutations ont également intérêt à être appréhendées dans une logique de désorganisation et de redynamisation systémique à retranscrire spatialement (logique d'interface).
Il semble que ce type de concept soit de mieux en mieux intégré et compris. Cependant, une telle vision peut parfois apparaître trop déconnectée de la réalité puisque largement théorique, et trop critique, car révélant certaines insuffisances aussi bien dans l'approche urbaine que portuaire. L'objectif ici n'est pas de dénoncer cette situation mais uniquement de montrer qu'il y a de multiples pistes à explorer dans ce sens et que "tout n'a pas été écrit là-dessus" comme le pensent certaines personnes.
La réflexion doit donc être perpétuellement entretenue. Une des pistes de ce mémoire est de s'interroger si elle doit se limiter à un projet urbain, avec quelques évocations portuaires autour d'une mise en valeur du fleuve, ou si elle peut constituer un moyen d'établir une cohérence ville/port d'où surgirait la cohérence du réaménagement à travers un développement à la fois économique, durable et humain de la place portuaire et d'une nouvelle identité authentique, à l'abri de la nostalgie et des regrets.
Il semble que les interactions ville/port observées sur l'interface ne constituent pas à elles seules un système. L'interface ville/port ne serait-elle pas plutôt une composante d'un système ville/port plus global pour lequel elle concentrerait la majorité des interactions spatiales ? L'urbanisation de l'interface mettrait donc fin à ces interactions. Une implication du port pourrait au contraire constituer l'occasion de matérialiser une intégration urbano-portuaire aujourd'hui relativement virtuelle car en partie limitée à des interactions économiques. Il semblerait profitable pour la place portuaire que le système ville/port actuel soit aussi générateur d'une interface retranscrite spatialement qui puisse constituer un support privilégié de mobilisation, de promotion et d'échanges. En effet, l'intelligence d'une dimension métropolitaine n'est pas de développer uniformément un même modèle mais de savoir s'enrichir de la multiplicité de ses composantes, et donc de savoir gérer et valoriser au mieux les interfaces.
Il semble que ce type de concept soit de mieux en mieux intégré et compris. Cependant, une telle vision peut parfois apparaître trop déconnectée de la réalité puisque largement théorique, et trop critique, car révélant certaines insuffisances aussi bien dans l'approche urbaine que portuaire. L'objectif ici n'est pas de dénoncer cette situation mais uniquement de montrer qu'il y a de multiples pistes à explorer dans ce sens et que "tout n'a pas été écrit là-dessus" comme le pensent certaines personnes.
La réflexion doit donc être perpétuellement entretenue. Une des pistes de ce mémoire est de s'interroger si elle doit se limiter à un projet urbain, avec quelques évocations portuaires autour d'une mise en valeur du fleuve, ou si elle peut constituer un moyen d'établir une cohérence ville/port d'où surgirait la cohérence du réaménagement à travers un développement à la fois économique, durable et humain de la place portuaire et d'une nouvelle identité authentique, à l'abri de la nostalgie et des regrets.
Il semble que les interactions ville/port observées sur l'interface ne constituent pas à elles seules un système. L'interface ville/port ne serait-elle pas plutôt une composante d'un système ville/port plus global pour lequel elle concentrerait la majorité des interactions spatiales ? L'urbanisation de l'interface mettrait donc fin à ces interactions. Une implication du port pourrait au contraire constituer l'occasion de matérialiser une intégration urbano-portuaire aujourd'hui relativement virtuelle car en partie limitée à des interactions économiques. Il semblerait profitable pour la place portuaire que le système ville/port actuel soit aussi générateur d'une interface retranscrite spatialement qui puisse constituer un support privilégié de mobilisation, de promotion et d'échanges. En effet, l'intelligence d'une dimension métropolitaine n'est pas de développer uniformément un même modèle mais de savoir s'enrichir de la multiplicité de ses composantes, et donc de savoir gérer et valoriser au mieux les interfaces.